Prix des camping-cars

Prix des camping-cars : la vérité derrière les hausses qui font débat

Acheter un camping-car, c’est un peu comme choisir une maison secondaire roulante : il y en a pour toutes les envies, mais surtout pour tous les budgets. Du modèle compact à moins de 50 000 € jusqu’au motorhome de luxe dépassant le demi-million, les écarts donnent parfois le vertige. Mais au-delà du prix d’achat, ce sont les hausses récentes et les coûts cachés qui nourrissent aujourd’hui le débat.

Les prix moyens selon les catégories

Un camping-car neuf se situe en moyenne autour de 70 000 €, mais tout dépend du type de véhicule. Les modèles profilés sont les plus accessibles dans la catégorie traditionnelle, avec un prix constaté d’environ 70 000 €. Les intégraux, eux, flirtent plutôt avec les 118 000 €, tandis que les capucines avoisinent les 68 500 €. Les fourgons aménagés et les vans compacts, très prisés pour leur maniabilité, démarrent autour de 65 000 €.

Évidemment, tout cela reste théorique. Car dans les concessions, les modèles dits “premiers prix” se trouvent plutôt autour de 50 000 € pour un fourgon et 53 000 € pour un van. Le ticket d’entrée grimpe à 55 000 € pour un profilé et à 72 000 € pour un intégral. Autrement dit, même le bas de gamme reste un investissement conséquent.

L’effet compact : une fausse économie ?

On pourrait croire que plus un camping-car est petit, plus il est abordable. En réalité, pas toujours. Les modèles compacts, de moins de 6 mètres de long et 2,20 mètres de large, sont souvent proposés en entrée de gamme… mais on trouve aussi des versions haut de gamme à plus de 100 000 €. Un profilé compact bien équipé ou un fourgon de marque prestigieuse peut coûter aussi cher qu’un intégral de milieu de gamme.

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Camping-car Benimar Yrteo Y 840 au salon des VdL.

Équipement et rapport qualité-prix

Le prix brut ne dit pas tout. Il faut aussi examiner la dotation en équipements. Les constructeurs proposent désormais des séries spéciales intégrant des options auparavant facturées en supplément : boîte automatique, toit relevable, skyview, ambiance intérieure soignée… Autant d’éléments qui justifient parfois une hausse de prix, mais qui rendent les comparaisons difficiles d’une marque à l’autre.

Le rapport équipement-prix

Quand le luxe prend la route

Dans le très haut de gamme, les tarifs dépassent l’imagination. Un profilé peut atteindre 260 000 €, un fourgon haut de gamme grimper à 135 000 €, et un intégral de prestige dépasser les 200 000 €. Quant aux liners – ces véritables appartements roulants construits sur châssis de camion – certains modèles comme le Concorde Centurion dépassent 900 000 €. Un marché de niche, certes, mais qui illustre la diversité extrême du secteur.

Camping-car iSmove de la marque Niesmann + Bischoff

Le marché de l’occasion : entre bonnes affaires et vigilance

L’occasion reste une alternative recherchée, d’autant plus depuis la flambée des prix du neuf post-Covid. Mais là encore, les écarts sont importants. Un profilé de 2017 avec 40 000 km se négocie autour de 48 000 €, tandis qu’un modèle de 2009 dépasse encore les 29 000 €. Les prix incluent généralement les équipements, contrairement au neuf où beaucoup d’options sont facturées.

Attention toutefois : si acheter à un professionnel coûte plus cher, cela inclut souvent garanties et vérifications techniques. Les particuliers, eux, affichent parfois des tarifs gonflés, et les prix trop bas peuvent cacher des vices ou des arnaques.

Les liners, 500.000 euros

Un coût global plus large que le prix d’achat

Camping-car d’occasion

Acheter un camping-car, ce n’est que la première étape. Il faut aussi compter le carburant (10 à 12 litres aux 100 km), l’assurance (200 à 600 € par an), l’entretien et les réparations. Sans oublier les frais liés aux étapes, sauf si l’on opte pour le bivouac gratuit sur un parking ou en pleine nature.

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Reste que le camping-car conserve bien sa valeur : même après 15 ans, il se revend correctement. Certes, ce n’est pas un placement comme l’immobilier, mais comparé à des vacances régulières à l’hôtel ou en location, le bilan économique reste souvent positif.

Le prix d’achat et consommable

Les alternatives plus accessibles

Pour ceux qui trouvent ces prix dissuasifs, il existe des solutions créatives :

  • Aménager soi-même un fourgon, avec un budget ajustable selon les matériaux et équipements choisis.
  • Opter pour des vans légers, parfois vendus dès 48 000 €, avec un simple toit relevable et un lit de banquette.
  • Miser sur les box d’aménagement : des caissons modulaires (cuisine, rangements, lit pliant) à installer dans un utilitaire ou même une voiture, pour 3 000 à 5 000 €.

En somme, le prix des camping-cars n’a jamais été aussi diversifié, mais les hausses récentes interrogent. Si les passionnés continuent de voir dans ce mode de voyage une promesse de liberté, il faut garder à l’esprit que rouler en camping-car, ce n’est pas seulement un choix économique… c’est surtout un style de vie.

Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.

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