Les Français revendent leur camping-car

Pourquoi tant de Français revendent leur camping-car en 2025

Le marché du camping-car connaît une mutation profonde. Ce qui, hier encore, incarnait la liberté et l’aventure attire aujourd’hui moins de voyageurs. En 2025, de plus en plus de Français choisissent de revendre leur véhicule de loisirs, souvent acquis dans l’enthousiasme post-Covid. Entre contraintes économiques et nouvelles tendances de voyage, ce choix s’explique autant par la raison que par l’envie de changement.

Des habitudes de voyage en pleine évolution

Après l’engouement massif pour le camping-car pendant la crise sanitaire, les préférences se sont déplacées vers des options plus flexibles. Les vans compacts et les locations à court terme séduisent désormais davantage : plus faciles à stationner, moins coûteux à entretenir et mieux adaptés aux escapades ponctuelles.

À l’inverse, le camping-car traditionnel souffre d’une image plus lourde : stationnement compliqué en ville, zones touristiques de plus en plus réglementées, coûts d’entretien élevés. Beaucoup de propriétaires, après quelques années d’usage, réalisent que leur véhicule reste souvent au garage plus qu’il ne roule.

Le poids de la crise économique

L’inflation persistante et la flambée du carburant ont changé la donne. Selon les enquêtes récentes du secteur, plus de 40 % des propriétaires citent désormais des raisons financières comme principal motif de revente. Les assurances, les réparations imprévues ou encore les frais de remisage hivernal transforment le rêve de liberté en charge budgétaire.

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Pour certains ménages, céder leur camping-car est devenu une façon de récupérer des liquidités précieuses, tout en réduisant leurs dépenses mensuelles.

Pourquoi cette tendance s’accélère

En 2025, la revente de camping-cars atteint un niveau inédit. Parmi les raisons les plus fréquentes :

  • un changement familial (enfants devenus grands, départ à la retraite),
  • l’envie d’un modèle plus récent, mieux équipé,
  • une utilisation trop rare, qui ne justifie plus l’investissement,
  • des problèmes de stockage, particulièrement en ville,
  • ou encore des difficultés financières.

Le phénomène est particulièrement visible au printemps et au début de l’été, quand la demande est la plus forte et que les prix de revente atteignent des sommets.

La valeur à la revente : un atout non négligeable

Contrairement à une voiture classique, un camping-car conserve relativement bien sa valeur, surtout s’il a moins de cinq ans. Sa décote annuelle se situe entre 5 % et 10 %, selon son état et son kilométrage. Certaines marques réputées comme Rapido, Laika, Pilote ou Challenger se distinguent même par une cote de revente avantageuse.

En période de forte demande, il n’est pas rare que les propriétaires récupèrent jusqu’à 70 % de leur investissement initial, notamment si le véhicule est bien entretenu et équipé d’options recherchées (panneaux solaires, boîte automatique, aménagement haut de gamme).

Comment optimiser sa revente en 2025

Une vente réussie repose sur trois piliers : estimation, présentation, choix du canal de vente.

  • L’estimation peut se faire en ligne via des simulateurs spécialisés, mais une expertise technique reste la meilleure garantie d’un prix réaliste.
  • Les photos et la description de l’annonce jouent un rôle crucial : 15 à 20 clichés soignés, un historique d’entretien complet et une transparence sur l’état général rassurent les acheteurs.
  • Quant au canal de vente, les plateformes spécialisées dominent désormais le marché. La vente entre particuliers permet d’obtenir un meilleur prix, mais au prix d’une gestion administrative plus lourde. Vendre à un professionnel, en revanche, garantit rapidité et sécurité, même si le tarif final est parfois inférieur.
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En définitive, la vague de revente de camping-cars en 2025 reflète un double mouvement : d’un côté, la recherche de souplesse et de solutions de voyage plus légères, de l’autre, une contrainte économique qui pousse à rationaliser les dépenses. Pour ceux qui s’apprêtent à franchir le pas, le contexte reste favorable : la demande est forte, les outils d’estimation sont accessibles et les acheteurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, ne manquent pas.

Les camping-cars, eux, n’ont pas dit leur dernier mot : ils continuent de séduire une partie des voyageurs, mais ils ne sont plus la solution unique pour goûter à la liberté de la route.

Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.

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