Depuis la pandémie de Covid-19, le camping-car connaît un véritable boom en France. Synonyme de liberté et d’autonomie, il séduit toujours plus de voyageurs. Mais cet engouement n’est pas sans conséquence : certaines communes, confrontées à la saturation estivale et aux abus, ont décidé de durcir leur réglementation.
Des restrictions de plus en plus strictes
Si la loi française autorise le stationnement des camping-cars sur la voie publique au même titre que les voitures, la pratique change dès qu’une table, des chaises ou un auvent sont déployés : cela devient du camping sauvage, soumis à des règles bien plus sévères.
De plus en plus de mairies mettent en place des arrêtés municipaux ou des aménagements dissuasifs (barres de hauteur, parkings fermés) afin de limiter l’accès de ces véhicules de loisirs à certaines zones sensibles. Les arguments avancés sont multiples :
- protection de l’environnement,
- gestion des foules en période estivale,
- préservation de la tranquillité des riverains,
- volonté de canaliser les camping-cars vers des aires spécifiques.
Les communes qui serrent la vis
- Arcachon (Gironde) : l’aire municipale, jugée peu accueillante, est située près d’une déchetterie et aucune alternative proche du centre n’est proposée. Une manière implicite de détourner les camping-caristes.
- La Teste-de-Buch (Gironde) : la mairie a installé des barres de hauteur à 1,90 m sur presque tous les parkings menant aux plages. Seule la plage du Petit Nice reste accessible, mais il est interdit d’y passer la nuit.
- Les Sables-d’Olonne (Vendée) : fermeture de certains parkings, notamment celui de Bel-Air qui offrait une vue imprenable sur l’océan.
- Concarneau (Bretagne) : plusieurs camping-caristes ont été verbalisés, parfois sans avoir aperçu de panneaux clairs signalant l’interdiction, ce qui crée un climat de mécontentement.
Une cohabitation à repenser
Les maires mettent en avant la nécessité d’un nouvel équilibre entre tourisme et cadre de vie local. Les camping-cars, souvent volumineux, occupent beaucoup d’espace et accentuent la pression sur des territoires déjà très fréquentés en haute saison.
Pour les voyageurs, ces mesures sont vécues comme des freins à la liberté tant recherchée. Mais pour les élus, il s’agit de préserver à la fois les sites naturels et la qualité de vie des habitants.
Anticiper pour voyager serein
Avant de prendre la route, il est désormais conseillé de consulter les arrêtés locaux ou de se tourner vers des applications et guides spécialisés qui répertorient les aires officielles. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises… et les amendes.
En 2025, le camping-car reste un formidable vecteur de découverte, mais son usage doit composer avec des règles de plus en plus strictes. Entre liberté de voyager et respect des territoires, la cohabitation reste un défi à relever.

Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.







