Ce qui devait être un séjour en bord de mer, entre baignades et apéros au soleil, s’est transformé en véritable désillusion pour plusieurs familles. Installés dans deux campings vendéens gérés par la même société, des vacanciers dénoncent des conditions déplorables, allant de la piscine fermée aux logements insalubres.
À La Fresnerie, la colère monte
Situé à Saint-Gervais, à une quinzaine de minutes de la mer, le camping 4 étoiles La Fresnerie promettait calme et confort. Mais dès le 20 juillet, certains campeurs déchantent : piscine fermée pour cause de bactéries, eau froide aux sanitaires, logements défectueux et espaces communs laissés à l’abandon.
Une quarantaine de vacanciers signent une pétition, et la gendarmerie intervient à plusieurs reprises début août. Photos à l’appui, ils montrent des sanitaires sales, des jeux cassés et des équipements délabrés. Les réseaux sociaux se remplissent d’avis négatifs.
La direction propose un remboursement de 30 %, mais la réponse ne convainc pas : « On ne veut pas d’argent, on veut les prestations promises », résume une campeuse excédée.
Le propriétaire se défend
Philippe Gicquel, gérant de la société Vnaya qui a racheté La Fresnerie en 2016, assure avoir dû gérer « des familles pas faciles » en début de saison. Selon lui, des dégradations auraient été commises : chauffe-eau cassés, canalisations bouchées avec des boules de pétanque, structures gonflables percées.
Il affirme avoir renforcé l’équipe technique pour remettre en état le site, mais reconnaît que les réparations sont ralenties par les délais d’approvisionnement. Pour lui, la plupart des logements sont récents et fonctionnels.
Même scénario au camping La Dive
À Saint-Michel-en-l’Herm, dans le Sud Vendée, le camping La Dive – racheté par Vnaya fin 2021 – subit le même feu de critiques. Un client raconte avoir réservé un mobile-home et se retrouver dans une tente lodge, moins chère et sans rapport avec la commande initiale. Sa sœur évoque 1 h 30 d’attente sous le soleil pour obtenir les clés.
Les griefs sont nombreux : mobil-homes sales, matelas inconfortables, animations inexistantes, activités annoncées mais absentes. « On paye pour un 4 étoiles et il n’y a rien », résume un vacancier.
La fermeture de la piscine, l’incident de trop
Le 2 août, la préfecture ordonne la fermeture de la piscine après plusieurs analyses d’eau non conformes. Un arrêté est affiché à l’entrée. En signe de protestation, des résidents bloquent l’accès au camping en soirée. Le gérant promet un dédommagement et une réouverture rapide… qui ne viendra pas.
Pour certains, c’est la goutte d’eau. Une famille bretonne décide de plier bagage avant la fin de son séjour. Contacté à nouveau, le propriétaire choisit de ne pas s’exprimer.
Cet épisode illustre à quel point des vacances ratées peuvent vite virer au bras de fer entre clients et exploitants. Et rappelle qu’avant de réserver, mieux vaut vérifier les avis récents… et pas seulement les belles photos sur les brochures.
Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.
