Voitures-radars

Voitures-radars : non, leur nombre n’augmentera pas en France

Alors que certains médias annonçaient un triplement du nombre de voitures-radars d’ici fin 2025, la réalité est toute autre. Selon la Sécurité routière, la flotte sera en réalité réduite, avec un basculement progressif vers une gestion confiée au secteur privé.

Une polémique née d’une confusion

Le 5 juin 2025, une matinale de radio affirmait que la France allait passer de 90 à 300 voitures-radars en circulation simultanée, alimentant la colère des automobilistes. Entre accusations de « racket » et débats enflammés, la polémique a vite pris de l’ampleur.

Mais les chiffres avancés étaient erronés. Comme l’a confirmé la Délégation à la Sécurité routière, la confusion venait d’un mélange entre le nombre total de véhicules équipés et ceux réellement utilisés en même temps sur le terrain.

Forces de l’ordre et opérateurs privés : deux réalités différentes

Pour comprendre, il faut distinguer deux types de véhicules :

  • les voitures-radars conduites par les forces de l’ordre (police et gendarmerie) ;
  • les voitures-radars opérées par des entreprises privées, sous contrat avec l’État.

Début 2025, la flotte totale comptait environ 400 véhicules : 150 gérés par les forces de l’ordre et 250 confiés au privé. Mais seuls 110 circulaient simultanément (50 publics, 60 privés).

Une réduction prévue d’ici fin 2025

D’après les projections officielles, la flotte sera ramenée à 300 véhicules fin 2025. Le nombre de voitures-radars privées restera stable à 250, mais celles conduites par les policiers et gendarmes tomberont à 50. En circulation simultanée, il y aura 90 véhicules, dont 75 privés et seulement 15 publics.

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Autrement dit, le nombre total baisse légèrement, mais la part des opérateurs privés augmente, confirmant le désengagement progressif de l’État dans la gestion directe.

Un modèle de plus en plus privatisé

La tendance est claire : l’État délègue de plus en plus la mission de contrôle de la vitesse. Déjà présentes dans plusieurs régions, les voitures-radars opérées par des sociétés privées sont en train de s’étendre à de nouveaux départements.

Si leur rôle est officiellement de libérer du temps pour les forces de l’ordre, la question de la perception reste sensible. Entre sécurité routière et suspicion de « machines à cash », ces véhicules continuent d’alimenter un débat récurrent en France.

En résumé : contrairement aux rumeurs, le nombre de voitures-radars ne va pas exploser en 2025. Il sera même légèrement réduit, mais avec une gestion de plus en plus confiée aux opérateurs privés.

Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.

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