Les radars mobiles-mobiles, ces dispositifs embarqués dans des voitures banalisées capables de flasher en circulation, font depuis plusieurs années grincer des dents. Exploités en partie par des sociétés privées, ils sont redoutés par de nombreux conducteurs qui les jugent difficiles à identifier et parfois trop “piégeurs”. Mais une proposition récente à l’Assemblée nationale pourrait changer la donne.
Des voitures-radar de plus en plus nombreuses
Le gouvernement a confirmé son intention de renforcer le parc des radars embarqués. Objectif : déployer plusieurs centaines de véhicules capables de mesurer la vitesse en roulant et de sanctionner automatiquement les infractions. Ces voitures circulent déjà depuis 2013 et devraient atteindre près de 450 exemplaires d’ici la fin de l’année.
Leur particularité ? Être totalement banalisées et donc indétectables pour l’automobiliste moyen. Une situation qui inquiète de nombreux usagers de la route, persuadés qu’il s’agit davantage d’une machine à contraventions que d’un outil de prévention.
Une proposition pour plus de transparence
Face à ces critiques, une quarantaine de députés a récemment déposé un projet de loi visant à rendre ces véhicules visiblement identifiables. L’idée : appliquer aux radars mobiles la même logique que pour les radars fixes, qui doivent être signalés en amont par un panneau.
Concrètement, les voitures-radar pourraient arborer des inscriptions visibles sur leur carrosserie pour indiquer clairement leur fonction. Une mesure destinée à rappeler que l’objectif premier des radars reste la sécurité routière, et non le piège financier.
Mettre fin aux pratiques contestées
Les élus soulignent que certains opérateurs, employés par des sociétés privées, auraient recours à des méthodes discutables. Il leur est reproché de rouler légèrement en dessous de la vitesse autorisée afin d’inciter d’autres automobilistes à les dépasser – créant ainsi une situation à risque et augmentant les chances de verbalisation.
En rendant ces véhicules reconnaissables, l’objectif serait d’éviter ce type de dérive et de renforcer la confiance entre conducteurs et dispositifs de contrôle.
Conclusion
Si la proposition est adoptée, les radars mobiles-mobiles deviendraient moins sournois aux yeux des usagers. Pour l’instant, rien n’est encore acté, mais le débat illustre bien la tension entre l’exigence de sécurité et la perception d’un système parfois trop répressif. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), la vitesse excessive reste l’une des principales causes d’accidents mortels en France. Entre sanction et prévention, le juste équilibre reste à trouver.
Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.
