En France, près de 6 ménages sur 10 sont locataires, selon l’INSEE. Une majorité qui révèle à quel point la location reste une solution privilégiée face aux prix élevés de l’immobilier. Mais louer un logement implique de respecter des règles précises. Or, beaucoup de locataires commettent – souvent sans le savoir – des erreurs qui peuvent leur coûter cher.
Les obligations légales d’un locataire
Lorsqu’on signe un bail de location, on s’engage à respecter plusieurs obligations :
- payer le loyer et les charges en temps et en heure ;
- respecter l’usage prévu du logement (ne pas transformer un local en activité commerciale, par exemple) ;
- assurer l’entretien courant : petites réparations, ménage, changement d’ampoules ou de joints ;
- maintenir le bien en bon état et prévenir le propriétaire en cas de problème.
Ces règles semblent simples, mais de nombreux locataires les contournent parfois, consciemment ou non.
Les erreurs fréquentes commises par les locataires
Parmi les pratiques interdites mais courantes, on retrouve :
- Sous-louer sans autorisation : Airbnb et autres plateformes ont popularisé la sous-location, mais elle est illégale sans accord écrit du propriétaire.
- Effectuer de gros travaux sans en informer le bailleur : abattre une cloison, changer les fenêtres ou modifier la cuisine relève du propriétaire, pas du locataire.
- Installer une parabole ou modifier l’extérieur : percer la façade ou ajouter un store est interdit sans accord.
- Refuser l’accès au propriétaire pour des visites en vue d’une vente ou d’une reprise, alors que la loi l’y autorise sous certaines conditions.
Ces comportements, souvent banalisés, peuvent être considérés comme un « motif légitime et sérieux » pour résilier le bail.

Quand un propriétaire peut donner congé
La loi protège les locataires, mais un bailleur peut mettre fin au contrat dans trois cas précis :
- Congé pour reprise : il souhaite reprendre son logement pour y vivre ou y loger un proche.
- Congé pour vente : il met le bien en vente, mais doit d’abord le proposer au locataire, qui bénéficie d’un droit de priorité.
- Congé pour motif légitime et sérieux : loyers impayés répétés, dégradations importantes ou troubles de voisinage peuvent justifier une expulsion.
Dans tous les cas, le propriétaire doit respecter un préavis de six mois minimum avant l’échéance du bail.
Des règles parfois méconnues
À Paris, où près de 65 % des habitants sont locataires, ces obligations prennent une dimension particulière. Beaucoup ignorent par exemple que certains travaux, même minimes, nécessitent l’accord du propriétaire. Et si la tolérance existe dans la pratique, un bailleur peut décider d’aller jusqu’à la résiliation en cas de litige.
En clair, mieux vaut se renseigner avant de modifier quoi que ce soit dans un logement. Une petite précaution peut éviter de gros ennuis… voire une expulsion.

Jules Jourdain est un passionné de voyages et spécialiste du monde du camping-car. Il rédige des articles thématiques mêlant conseils pratiques, récits d’escapades et actualités du secteur. Son objectif : accompagner les voyageurs dans leurs aventures sur les routes.







